Rappel Rappel Laissez-nous un message Rappel
L'oeil de l'expert - Ylea

Votre recherche l'oeil de l'expert

Retour
Partager

L’éclairage de sécurité

L’éclairage de sécurité

 

Il existe 3 sortes d’éclairage :

 

- L’éclairage normal (obligatoire)qui est l’éclairage électrique disposé normalement dans tout bâtiment.

 

- L’éclairage de remplacement,(non obligatoire) qui est généralement assuré par des groupes « électro-générateurs » thermiques (groupes électrogènes) qui rallument l’éclairage normal en cas de panne d’alimentation du secteur EDF (on trouve l’éclairage de remplacement surtout dans les hôpitaux, hypermarchés, usines etc. où une panne de secteur, ne doit pas entrainer l’arrêt de l’ activité) . L’éclairage de remplacement n’exonère pas de posséder un éclairage de sécurité.

 

- L’éclairage de sécurité (obligatoire dans beaucoup de bâtiments) qui doit être allumé dès qu’il y a une panne de l’éclairage normal s’il n’y a pas d’éclairage de remplacement ou si ce dernier est lui-même en panne.

 

I - Définition

 

L’éclairage de sécurité

 

L’éclairage de sécurité a pour but de maintenir un flux lumineux suffisant, pour permettre l’évacuation des personnes et éviter la panique en cas de panne de l’éclairage normal. Il facilite également l’intervention des secours

 

Il existe 2 fonctions d’’éclairage de sécurité :

 

- L’éclairage dit d’évacuation (balisage des cheminements pour atteindre la sortie du bâtiment)

 

- L’éclairage dit antipanique ( éclairage imposé à partir d’une certaine taille de local ou d’un certain effectif de personnes admises, et maintenant une ambiance lumineuse minimum pour voir sans donner de direction )

 

II - Réalisation

 

On doit le réaliser en fonction de la réglementation ( elle est différente pour chaque type d’ERP et chaque catégorie, les usines, les IGH, les autres bâtiments voire les immeubles d’habitation) : 

 

- Soit par des blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES ou BAEH) possédant leur propre batterie (durée d’éclairage minimum d’ 1 heure (BAES), étendue à 5 heures (BAEH) dans certains ERP type J ou R avec internat par exemple qui ne disposent pas d’éclairage de remplacement, ou dans certains immeubles d’habitation. On les désigne alors sous l’appellation de blocs autonomes d’éclairage d’habitation BAEH).

 

- Soit par des blocs lumineux et des tubes fluorescents alimentés par une source centrale électrique (local batteries ou groupe électro générateur thermique, assurant 1 heure au minimum, voire 6 heures dans certains ERP de type J ou R qui ne disposent pas d’éclairage de remplacement et 36 heures dans les IGH).

 

- Soit par les deux combinés dans certains cas.

 

- L’éclairage de sécurité peut être allumé en permanence pendant la présence du public (hypermarché par exemple, pour éviter les effets de panique dus à une rupture de l’éclairage normal même de quelques secondes plongeant le public dans le noir, avant l’allumage de l’éclairage de sécurité)

 

- Il peut être éteint pendant la présence du public, et ne s’allumera qu’à rupture du courant d’alimentation de l’éclairage normal (école sans internat et hôpital par exemple)

 

- Il peut aussi s’allumer au déclenchement de l’alarme incendie , même s’il n’y a pas rupture de l’éclairage normal (maisons de retraite, établissement pour handicapés et internats scolaires par exemple). Il devient alors dans ce cas un élément complémentaire du Système de Sécurité Incendie.

 

- Dans certains cas de petits locaux, ou de locaux techniques, l’éclairage de sécurité peut être assuré par une lampe électrique portative , positionnée à demeure et repérable, d’une autonomie minimum d’une heure.

 

- L’éclairage de sécurité doit être vérifié régulièrement chaque mois, semestre, et année. On utilise beaucoup de nos jours des systèmes de vérification électronique de type SATI (système automatique de test intégré dans les baes) qui facilitent les contrôles réglementaires.

 

III - L’installation

 

Chaque installation s’étudie dans son intégralité en fonction de la réglementation applicable pour chaque bâtiment et de la distribution intérieure des cloisons et dégagements horizontaux et verticaux.

 

L’installation comporte des éléments électroniques de pilotage et de charge de batterie, du câblage résistant au feu , des blocs ou des tubes fluorescents  d’éclairage dont la fixation doit se faire à 2,25 mètres du sol minimum, souvent avec un espacement maximum limité à 15 mètres, l’ assurance d’un flux lumineux sur toute la surface du bâtiment d’au moins 5 lumens /m2 jusqu’à 8 lumens dans certains cas etc..

 

L’alimentation électrique par le secteur EDF, réalise la charge des batteries des BAES ou de la source centrale (local rempli de batteries), voire l’alimentation électrique de l’éclairage de sécurité allumé en permanence en présence du public, avec bascule automatique sur source centrale de sécurité (groupe électrogène ou local rempli de batteries ) en cas de panne de secteur.

 

Dans certains cas, se rajoute l’interface de liaison avec le dispositif d’alarme incendie, lui-même inclus dans le système de sécurité incendie.

 

Toutes les installations, modifications et contrôles sont renseignés dans le registre de sécurité.

 

Alain P.

Professeur lycée des métiers de la sécurité



Auteur .

Les commentaires des internautes
Ajouter un nouveau commentaire
M'avertir lorsqu'une réponse est postée